GSBII Activité C.27
Évaluation des huiles essentielles végétales pour la lutte contre les insectes nuisibles du bleuet
Résumé
À l’heure actuelle, la protection des cultures nécessite des solutions efficaces, économiques, responsables sur le plan de l’environnement et simples d’emploi. Les huiles essentielles sont des dérivés du feuillage ou des fleurs de plantes. Certaines d’entre elles se sont révélées actives contre certains insectes et mites nuisibles, et même contre certains pathogènes végétaux. On a constaté leur efficacité dans l’agriculture et elles sont particulièrement bien adaptées à la protection des cultures organiques. Les huiles essentielles possèdent plusieurs caractéristiques qui en font des solutions de plus en plus viables pour la lutte contre les parasites : 1) une production mondiale à grande échelle qui maintient des prix bas et l’abondance de plusieurs huiles, 2) de nombreux modes et sites d’action chez les insectes qui produisent différents effets comportementaux mortels et sublétaux, 3) à quelques exceptions près, les huiles essentielles et la majorité de leurs composants sont relativement non toxiques pour les mammifères, 4) les huiles ne persistent pas dans l’environnement, ce qui renforce leur compatibilité avec les biopesticides et les pollinisateurs.
Le bleuet sauvage est l’une des denrées horticoles les plus importantes au Canada. Les champs commerciaux occupent plus de surface que toute autre culture fruitière au pays, et en 2010, les ventes des producteurs canadiens dépassaient les 56 millions de dollars, la plupart étant vendus au Japon et à l’Allemagne (AAC, 2010). En plus du renforcement des restrictions au Canada, les acheteurs et les organismes de réglementation de ces marchés étrangers sont de plus en plus sensibles aux apports et aux résidus de pesticides sur les cultures, ce qui incite à trouver de nouvelles solutions pour la lutte contre les insectes nuisibles que les pesticides synthétiques. De la même manière, le développement du bleuet sauvage organique est entravé par l’absence de produit antiparasitaire efficace correspondant au profil de l’agriculture organique. On considère que la production organique, qui compte moins de produits antiparasitaires concurrents, est la principale niche de marché des pesticides à base d’huiles essentielles dans les pays développés (Isman et al., 2011). Il existe donc une volonté et un besoin dans l’industrie du bleuet sauvage de trouver des solutions plus sures, ce qui ouvre également de nouvelles portes dans la production de baies organiques.
Le présent projet vise à examiner les huiles essentielles nouvelles et celles qui existent dans le commerce pour la lutte organique contre les insectes nuisibles dans le bleuet sauvage. Les huiles seront examinées seules et en combinaison avec des produits organiques actuellement disponibles contre la mouche du bleuet, l’arpenteuse, l’altise et la lieuse. Nous espérons également isoler, identifier et analyser (en laboratoire et en champ) des huiles essentielles extraites de plantes qui poussent naturellement dans la région Atlantique du Canada contre les organismes nuisibles s’attaquant au bleuet.
Chercheurs
Nom | Affiliation |
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Chris Cutler, Leader de l’activité | Dalhousie University |
Nicoletta Faraone | Dalhousie University |
Kirk Hillier | Acadia University |