Activité G.1

Évaluation de l’état de santé, du bien-être et de la composition du lait dans les fermes laitières biologiques et conventionnelles

Objectifs

Évaluer l’état de santé, le bien-être, la qualité et la composition en acides gras du lait d’un échantillon représentatif de troupeaux laitiers biologiques et conventionnels en Ontario en rapport avec les pratiques de production pour établir une référence.

Résumé

Les consommateurs d’aujourd’hui s’attendent à ce que les produits laitiers qu’ils achètent soient d’une  qualité et d’un rapport qualité-prix excellents. Le goût, la couleur, l’odeur et la salubrité des aliments (ainsi que, depuis peu, l’amélioration de la valeur nutritive) présentent un intérêt tout particulier. Certains consommateurs accordent maintenant une attention accrue aux pratiques de production des aliments qu’ils achètent (en ce qui concerne la santé et le bien-être des animaux, la production durable du point de vue écologique et l’absence de produits chimiques, de pesticides et d’antibiotiques). Dans la production biologique ces valeurs de marché à créneaux sont respectées et s’accompagnent d’une bonification des prix. Le marché du biologique représentait encore moins de 1 % de la totalité du marché mondial de l’agroalimentaire en 2005, bien qu’il connaisse une forte croissance dans le monde entier. Au Canada, la production de produits laitiers biologiques se concentre dans les provinces de l’Ontario, du Québec et de la Colombie-Britannique. En 2005-2006, ces trois provinces comptaient 118 fermes laitières biologiques qui produisaient plus de 40,8 millions de litres de lait (profil du secteur, 2007). L’Alberta n’avait que deux fermes laitières biologiques en 2006-2007 mais connaît la plus forte augmentation de la demande du marché au Canada (Macey, 2007). En réaction à cette demande, dix fermes laitières de l’Alberta se convertissent à l’heure actuelle à la production biologique (Keri Sharpe, Alberta Agriculture, communication personnelle).

Les normes de production du bétail biologique sont fortement axées sur une approche préventive à la gestion de la santé du troupeau consistant à adopter des pratiques qui réduisent le  stress et améliorent la santé au moyen d’aliments et de suppléments (voir la norme CAN/CGSB32.310-2006, modifiée en octobre 2008). Si les pratiques biologiques échouent, on ne peut s’abstenir d’administrer un traitement conventionnel à un animal pour maintenir son statut biologique. Des préoccupations ont cependant été exprimées concernant la possibilité que les restrictions de la production du bétail biologique puissent en fin de compte compromettre la santé et le bien-être des animaux. Par contre, les partisans du biologique (y compris les producteurs) ont indiqué qu’avec la gestion biologique, la santé du troupeau est améliorée et le besoin de médicaments chimiques allopathiques est grandement réduit.

L’objectif de cette recherche de référence consiste à évaluer l’état de santé et le bien-être des vaches et la qualité et la composition en acides gras du lait provenant de troupeaux biologiques et conventionnels de l’Ontario et à étudier leur relation avec les pratiques de production. Au cours de l’étude, trente troupeaux laitiers biologiques de l’Ontario sélectionnés au hasard seront surveillés pendant un an. Chaque troupeau sera jumelé à un troupeau laitier conventionnel voisin dont les vaches en lactation ont le même type de logement. Pour évaluer l’état de santé des pis et la qualité du lait, à chaque trimestre pendant un an, nous prélèverons des échantillons de lait dans les réservoirs et dénombrerons les pis infectés par la mastite clinique. Des évaluations à la ferme du bien-être des animaux seront effectuées deux fois par ferme, au printemps et à l’automne. Ces évaluations comprendront des mesures du bien-être au niveau de la vache (état du corps, propreté, boiterie, etc.) ainsi que des mesures au niveau de la ferme (pratiques de stabulation et de gestion). La composition du lait sera évaluée au printemps, à l’été, à l’automne et à l’hiver en mettant l’accent sur la détermination de la composition en acides gras des graisses du lait.
Les résultats de cette recherche seront utilisés pour promouvoir des pratiques de gestion améliorées dans les fermes laitières biologiques et conventionnelles ainsi que pour réduire les coûts et accroître l’efficacité en améliorant la santé et le bien-être des animaux.

Chercheurs

Nom
Affiliation
Trevor DeVries, Chercheur principal
tdevries@uoguelph.ca
Assistant Professeur
Department of Animal and Poultry Science
University of Guelph
Kemptville Campus
830 Prescott St.
Kemptville, ON K0G 1J0
Herman Barkema, Codemandeur
barkema@ucalgary.ca
Professeur
Epidemiology of Infectious Diseases
University of Calgary
3280 Hospital Drive NW
Calgary, AB T2N 2Z6
Alan Fredeen, Codemandeur
alan.fredeen@dal.ca
Professeur
Dalhousie University
Faculty of Agriculture
PO Box 550
Truro, NS B2N 5E3
Andrew Hammermeister, Collaborateur
andrew.hammermeister@dal.ca
Organic Agriculture Centre of Canada
Dalhousie University
Faculty of Agriculture
PO Box 550
Truro, NS B2N 5E3
Renée Bergeron, Collaborateur
RBergeron@alfredc. uoguelph.ca
University of Guelph
Alfred Campus
31 St Paul St
PO Box 580
Alfred, ON K0B 1A0
Anita Tucker, Collaborateur
atucker@uoguelph.ca Collaborateur
atucker@uoguelph.ca
University of Guelph
Animal & Poultry Science
Guelph, ON N1G 2W1

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