Activité 28
Accroître la pollinisation, la lutte biologique et la diversité des insectes utiles dans les fermes grâce aux habitats fleuris
Les insectes utiles (bénéfiques) fournissent des services écosystémiques susceptibles d’améliorer la durabilité de la production végétale. Les pollinisateurs peuvent augmenter le rendement des cultures à fleurs, comme le canola et les légumineuses, et les insectes prédateurs réduisent les effectifs de ravageurs. L’agriculture intensive peut nuire aux insectes utiles, entravant le fonctionnement des écosystèmes. Il en résulte une dépendance accrue aux intrants chimiques et une gestion intense. L’agriculture biologique a le potentiel pour accueillir et soutenir une plus grande biodiversité et les services écosystémiques associés dans les champs agricoles. Il a été démontré que des améliorations touchant aux habitats fleuris ont augmenté à la fois la quantité et la diversité des pollinisateurs et celle des ennemis naturels dans certains contextes. La situation des pollinisateurs, en particulier des abeilles, est un domaine de grand intérêt public. Il existe peu de travaux sur les améliorations touchant aux habitats fleuris dans les systèmes agricoles à grande échelle des Prairies canadiennes. La recherche sur les pollinisateurs s’est typiquement concentrée sur les cultures qui dépendent le plus étroitement des services de pollinisation et a laissé de côté les systèmes culturaux avec rotation et cultures pollinisées par le vent. Les ennemis naturels utilisent eux aussi les habitats fleuris comme supplément nutritif et abri.
Avec la présente étude, nous allons examiner la manière dont les améliorations des habitats fleuris en marge des champs influent sur deux groupes d’insectes bénéfiques : les pollinisateurs et les prédateurs généralistes dans les systèmes culturaux biologiques. Nous suivrons l’abondance et la diversité de ces insectes dans différentes rotations et comparerons des fermes biologiques avec et sans les améliorations. Nous incorporerons des détails sur le paysage environnant, notamment la floraison de cultures massivement florifères et les caractéristiques des habitats semi-naturels, qui peuvent aussi avoir des répercussions sur les communautés d’insectes. Afin de déterminer les effets secondaires néfastes potentiels de l’introduction d’améliorations des habitats fleuris, nous évaluerons également l’abondance des mauvaises herbes près des améliorations. Nous mesurerons le service de pollinisation aux cultures florifères et l’abondance des insectes nuisibles pour établir les changements de services écosystémiques résultant de notre traitement expérimental. Nous créerons des fiches techniques et nous établirons des pratiques de gestion optimales (PGO) pour une gestion efficace des terres assurant une production végétale durable. En plus des avantages directs pour la production végétale, notre travail comporte des avantages écologiques et sociaux, tels que la protection des pollinisateurs sauvages, taxon qui retient énormément l’attention du grand public. En quantifiant l’impact des pratiques de gestion qui soutiennent la biodiversité dans les systèmes agricoles, nous espérons renforcer la résilience au sein de ces systèmes afin de les protéger les conditions changeantes et les épidémies de ravageurs.
Résumés des rapports de recherche [PDF 6.99 MB]
Chercheurs de l'activité
Nom du scientifique ou du membre de l'équipe d'experts techniques à l'extérieur d'AAC (effectuant des recherches) | Organization |
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Jason Gibbs | University of Manitoba, Winnipeg, MB |
Alejandro Costamagna | University of Manitoba, Winnipeg, MB |
Yvonne Lawley | University of Manitoba, Winnipeg, MB |
Rob Gulden | University of Manitoba, Winnipeg, MB |