Désherber les cucurbitacées
par Av Singh
Les semis de citrouille oléagineuse le 5 juin 2007. Les plants de citrouille oléagineuse le 22 septembre 2007. Photo par Joanna MacKenzie. |
Les agriculteurs biologiques qui cultivent concombres, courges, melons et autres cucurbitacées peuvent utiliser plusieurs techniques pour réduire la pression exercée par les mauvaises herbes. Le contrôle des mauvaises herbes aide à obtenir des rendements optimaux mais réduit également l’incidence des maladies et minimise les interférences pendant la récolte.
Le maintien d’un épisode sans mauvaises herbes pour les quatre à six premières semaines suivant leur plantation donne un avantage compétitif aux jeunes et délicats cucurbitabées. Après la fermeture du couvert de feuilles, le manque de soleil garde les mauvaises herbes en échec. Les agriculteurs biologiques ont traditionnellement eu recours au labour comme principal outil de contrôle des mauvaises herbes, en débutant souvent avec la technique du faux semis sur lits d'ensemencement, ou par une jachère labourée des semaines avant la plantation. S’ensuivent plusieurs labours peu profonds, tant entre les rangs qu’à l’intérieur des rangs. Cette forme de gestion des mauvaises herbes peut être lourde en consommation de diesel.
Les chercheurs ontariens de la GSB menés par le Dr Robert Nurse travaillent sur des systèmes de production sans labour ou à labour réduit pour contrôler les mauvaises herbes chez les cucurbitacées, particulièrement les citrouilles oléagineuses. Les cultures-abris et paillis vivants peuvent fournir une solution de rechange au labour, mais leur tendance à maintenir plus fraîches les températures du sol, ce qui est indésirable pour les cucurbitacées, doit être considérée.
Plus prometteuse est la technologie émergente : le rouleau à crêper tue les cultures-abris comme le seigle d’automne. Le rouleau à crêper crée un tapis de matériel végétal qui devient une barrière à l’émergence des mauvaises herbes, prévient le contact du fruit avec le sol et fournit de la matière organique au sol.
Dans plusieurs parties du Canada, les pratiques de contrôle des mauvaises herbes devront être compatibles avec l’utilisation de minitunnels flottants. Ces abris sont utilisés pour aider à réchauffer le sol et protéger les plantes du vent (qui peut endommager les plantes à larges feuilles) et des ravageurs, comme la chrysomèle rayée du concombre et la punaise de la courge.
Le choix des variétés peut influer sur la gestion des mauvaises herbes. Avec les citrouilles Styrian (oléagineuses), les chercheurs de la GSB ont sélectionné une variété qui mûrit rapidement, uniformément et nécessite moins d’azote – tous des facteurs qui aident au contrôle des mauvaises herbes. Pour davantage d’information sur la culture des citrouilles oléagineuses, consultez l’article complet dans l’édition du printemps 2012 TCOG.
Cet article est d’abord paru dans l’édition spéciale Été 2012 du “Canadian Organic Grower” consacrée à la recherche. Cette édition spéciale du TCOG est publiée grâce au soutien de la Grappe scientifique biologique. Les projets de la Grappe scientifique biologique décrits dans cet article ont été financés par Agriculture et Agroalimentaire Canada et le partenaire de l’industrie Nature’s Path Foods Inc.
La Grappe scientifique biologique du Canada (GSB) fait partie de l’Initiative de grappes agro-scientifiques canadiennes du cadre stratégique Cultivons l’avenir d’Agriculture et Agroalimentaire Canada, une initiative fédérale-provinciale-territoriale. La GSB est dirigée par le Centre d’agriculture biologique du Canada et par le demandeur principal de l’industrie, la Fédération biologique du Canada.